Notre histoire
Astigarragako Sagardoa
Le patronyme Zapiain est lié à la production de sagardoa depuis au moins le XVIe siècle, à l’apogée de la production de cidre basque. Cette croissance s’est accompagnée du développement de la chasse à la baleine, considérée comme une industrie pionnière au Pays Basque.
1542
Joanes de Zapiain
La première preuve de la relation de la famille Zapiain avec la production de cidre est un document daté du 3 juin 1542. Il s’agit d’un manuscrit pour la vente d’un terrain de 87 pieds de pommiers situé à Astigarraga, accordé par Ana de Abedaño (veuve de Bernardino de Murguía) en faveur de Joanes de Zapiain. Ce document se trouve dans les archives de la Casa de Murguía (Marquises de Valde-Espina).
1591
Procès et condamnation
A la fin du XVIe siècle, la première référence connue qui rattache le patronyme Zapiain expressément à la production de cidre apparaît, dans plusieurs documents datés entre 1591 et 1595. Le premier des documents est un jugement du procès porté par le Conseil de Saint-Sébastien avec Juan de Zapiain sur l’introduction dans ladite ville « d’une grande quantité de cidre à vendre, allant à l’encontre des ordonnances » (17 septembre 1591).
1595
Jugement définitif
Quelques années plus tard, le 15 novembre 1595, apparaît un autre document officiel qui confirme la sentence judiciaire précédente, «concernant la vente de cidre fabriqué et conditionné par lui dans sa maison de Zapiain, ainsi que dans ses domaines de Murgía et Astigarraga». La sentence établit que « tant qu’il ne viendra pas habiter dans l’enceinte de cette ville et qu’il en fut voisin, ses cidres n’étaient pas autorisés ». Il convient de noter que Juan, Joanes et Juanes sont les différentes manières dont nous écrivons du temps où ils ont transcrit le nom de notre ancêtre. De plus, au XVIe siècle vivaient au moins deux personnes du même nom, Joanes de Zapiain majeur et mineur.
Zapiain et les pêcheries de Terre-Neuve
Le cidre était une denrée très appréciée lors des expéditions navales basques qui partaient vers des terres reculées comme Terre-Neuve, la Norvège et l’Islande pour pêcher la morue ou chasser la baleine. À cette époque, l’eau n’était pas une boisson sûre, car elle se gâtait facilement. Le vin était réservé aux officiers de bord, tandis que les marins avaient le droit de consommer deux litres de cidre par jour. On dit même que la consommation de sagardoa empêchait les pêcheurs de contracter la maladie du scorbut, grâce à sa teneur en vitamine C.
À l’apogée de la chasse à la baleine au XVIe siècle, le cidre est également devenu un moyen d’investir dans les entreprises de chasse à la baleine. En échange de l’approvisionnement des navires en sagardoa, les investisseurs ont reçu des barils de graisse de baleine, qui servaient principalement de combustible pour l’éclairage. L’huile de baleine a éclairé l’Europe, et les Basques ont pu en tirer un profit économique élevé. On peut dire que c’était le pétrole de l’époque.
De nombreux marins se sont joints à ces expéditions. Vraisemblablement, certains membres de la famille Zapiain aussi. Dans un document daté de 1572, il y a un procès intenté par Pedro de Zapiain et son gendre Juan de la Presa, pour le salaire du travail de garde-manger à bord du navire « Nuestra Señora de Iciar » lors d’un voyage à Terre-Neuve, auquel Zapiain « ne pouvait pas partir pour cause de maladie », alors son gendre travaillait comme matelot « avec 4 barils de graisse de baleine en plus de son salaire ».
Este barco tenía una capacidad de 500 toneladas, y había sido fletado por el armador Domingo de Sorasu «para el viaje de pescas de grasa de ballena a la Terranova». Fue capitaneada en 1571 por el vecino de Deba Martín García de Lasao y entre los alimentos que se embarcaron figuraban «pan, bizcocho, sidras, vino, tocino, aceites, legumbres y otras cosas necesarias para el tiempo de ocho meses».
Capitaine Martin de Zapiain
Malgré le fait que les pêcheurs basques pêchaient librement dans les eaux de Terre-Neuve depuis au moins le XVIe siècle, à la fin du XVIIe siècle, les couronnes de France et d’Angleterre ont commencé à entraver une pratique qui jusque-là était régie par le principe de mare liberum.
Dans les années 1690, le gouverneur français de Plaisance interdit aux Basques de pêcher sur tout le littoral de cette colonie. Après des hauts et des bas successifs, l’interdiction aux Basques de pêcher à Terre-Neuve a finalement été confirmée avec le traité d’Utrecht de 1713 et le contrôle de la couronne britannique sur la région.
Afin de défendre le droit des Basques d’exploiter les zones de pêche du Canada, une commission fut formée en 1697 dans la ville de San Sebastián pour recueillir le témoignage de plusieurs capitaines basques et français qui approuvaient cette pratique. Le premier à témoigner fut Martín de Zapiain, qui avait alors 48 ans et avait effectué 26 voyages à Terre-Neuve. Son témoignage a été recueilli comme suit.